Dans la vie, il est normal de passer par des moments difficiles, et parfois, des situations de crise. Pour y réagir, certains font des changements dans leur vie. D’autres ont moins d’outils pour affronter les difficultés... c’est alors que des idées suicidaires peuvent se manifester. Quand ces pensées arrivent, il est encore temps de changer les choses en en parlant et en allant chercher de l’aide pour trouver des solutions.
Les pensées suicidaires, c'est quoi?
Les pensées suicidaires, c'est quoi?
- Des pensées qu’une personne peut avoir lorsqu’elle vit des difficultés qui la font souffrir
- Une réaction à des moments de crise
- Une forme d’appel à l’aide et de signal d’alarme que le cerveau envoie à la personne pour lui indiquer qu’elle est souffrante et qu’elle doit aller chercher de l’aide.
- Une recherche de solution et d’arrêt de la souffrance, pas d’arrêt de vivre.
N'oublie pas: il existe toujours d’autres solutions et d’autres moyens pour faire face aux difficultés rencontrées.
Et les problèmes de santé mentale?
Et les problèmes de santé mentale?
La santé mentale est une composante de ta santé générale (tout comme la santé physique). Elle est essentielle à ta survie, elle guide tes comportements, ta façon de penser, de communiquer et de comprendre le monde qui t’entoure. Elle te permet aussi de faire face aux moments difficiles dans ta vie, de mieux apprendre à l’école, de travailler de manière productive, d’établir et d'entretenir des relations positives avec les autres, etc.
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Histoires de jeunes
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Histoires de jeunes
Questions les plus posées
D’abord, écoute sa souffrance. Rassure-le·la en lui disant que tu es là et que tu n’en parleras pas à n’importe qui. Propose-lui toutefois d’inclure une troisième personne (un adulte) dans votre cercle de confidentialité. Tu peux l’aider à choisir cet adulte de confiance: un parent, un·e enseignant·e, un·e professionnel·le du CLSC, un·e intervenant·e de la maison des jeunes ou un·e conseiller·ère de Tel-jeunes. Cet adulte apportera à ton ami·e une autre vision de sa situation, en plus d’être formé·e pour bien l’aider.
Le meilleur moyen d’aider ton ami·e ensuite est de reprendre vos activités habituelles, tout en continuant de l’encourager et de lui montrer que tu l’apprécies.
Oui, mais ses signaux sont parfois difficiles à capter, surtout s’ils sont sous-entendus. Sois attentif à ce genre de paroles: vous serez mieux sans moi, j’ai peur de ce que je pourrais faire, je n’en peux plus…
Il y a aussi des actions qui peuvent t’indiquer que quelque chose ne va pas. Ton ami·e donne peut-être des objets auxquels il·elle tient, s’isole, montre un nouvel intérêt pour les armes à feu ou les médicaments, ne s’intéresse plus à rien, est irritable, prend des risques étranges…
Si tu as des inquiétudes par rapport à ce que tu vois ou entends, n’hésite pas à poser la question directement à ton ami·e. Tu l’aideras beaucoup en faisant les premiers pas vers les confidences.
Il a probablement besoin d’être rassuré que tu ne l’abandonnes pas en le dirigeant vers un adulte. Tu peux lui dire: «Je comprends que tu ne veuilles pas en parler, mais ton secret est trop important pour qu’on reste seul sans aide» ou «Je ne te laisse pas tomber, je reste là pour toi, mais on a besoin d’un coup de main». Tu peux aussi lui rappeler les faits que tu as observés chez lui·elle et parler de ton inquiétude, s’il·elle banalise sa situation.
S’il·elle refuse toujours de contacter un adulte de confiance, tu dois le faire toi-même. C’est plate, mais un·e ami·e en sécurité, c’est plus important qu’un·e ami·e temporairement fâché·e.
Le savais-tu?
Parler du suicide avec un ami…
Ce n’est pas en entendant parler d’idées suicidaires qu’on s’en inspire! Si tu partages à ton ami·e de tes craintes face à ses tendances suicidaires, tu ouvres plutôt la porte à la discussion pour qu’il·elle puisse t’exprimer sa souffrance. Ton ami·e va sentir que tu l’acceptes comme il·elle est, et il·elle sera enfin sorti·e de son isolement. Attention: ce n’est pas parce que ton ami·e en parle que ce n’est plus grave, ou que c’est réglé.
Si un ami a des idées suicidaires…
Quelqu’un qui a des idées suicidaires ne souhaite pas réellement arrêter de vivre: il veut arrêter de souffrir, et il a l’impression d’avoir déjà tout tenté pour aller mieux, sans succès. Le suicide lui semble alors être la seule option pour arrêter d’avoir mal. Ton ami·e ne veut pas mourir, il·elle ne veut juste plus vivre comme ça... C’est plus facile d’aider quand on comprend cette différence.
Penser au suicide, c’est sérieux
Le suicide, c’est complexe. Alors, on ne sait jamais tout ce qui se cache derrière une confidence. Certaines personnes en parlent facilement, d’autres sont plus discrètes, mais toutes les idées suicidaires doivent être prises au sérieux. Si tu penses qu’une personne en parle juste pour attirer l’attention, prends-la quand même au sérieux. Le recours à la manipulation est aussi un signe de détresse: ton ami·e a besoin d’aide.
Se suicider n’est pas un choix
Personne ne se suicide par choix. Au contraire, les idées suicidaires sont une réaction à la perception qu'on manque de choix. La personne suicidaire perçoit sa vie comme insupportable, elle a atteint sa limite de tolérance face à la souffrance et elle ne voit pas d’autre façon d’arrêter de souffrir.