Sextos

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Vous avez découvert que votre jeune communique par sextos sur son appareil. Pourquoi? Comment devriez-vous réagir en tant que parent? Saviez-vous, par exemple, qu’il existe des lois encadrant les sextos entre mineurs? Cet article vous guidera au travers de ce sujet délicat.

Que sont les sextos?

Les sextos sont des messages à caractère sexuel envoyés par cellulaire ou sur les réseaux sociaux. Il peut s’agir de messages écrits ou bien de photos osées. Comme parents, nous pouvons nous questionner sur la légalité de ce comportement, surtout lorsque notre jeune est mineur. Il est important de savoir que certaines lois encadrent ce phénomène pour les mineurs.

 

Pourquoi les jeunes envoient-ils des sextos?

L’adolescence est un moment propice à la découverte de la sexualité et aux débordements affectifs. Plusieurs adolescentes et adolescents ressentent le besoin d’expérimenter et d’exprimer leur sexualité de différentes façons. Envoyer des sextos peut être une des façons qu’ils et elles choisissent pour le faire. Toutefois, ce n’est pas toujours sans conséquence.

 

Lorsque nous découvrons que notre jeune communique par sextos, nous pouvons vivre plusieurs émotions, de la colère à l’inquiétude. Il est légitime de se préoccuper de cette découverte et plusieurs options s’offrent aux parents désirant réagir. Nous pouvons nous questionner sur notre rôle dans ce contexte, surtout lorsque l’information a été découverte par erreur ou en «fouillant» dans le cellulaire de notre jeune. Dans ce genre de contexte, nous pouvons ressentir de la honte et nous questionner sur la place de la vie privée et intime de notre adolescente ou adolescent.

 

Du point de vue légal

La loi sur le consentement sexuel s’applique aux sextos. Aussi, selon la loi sur la pornographie juvénile, il est interdit de posséder ou de publier des photos, des écrits ou des vidéos à caractère sexuel d’une personne de moins de 18 ans, et ce, même si c’est le jeune lui-même qui a créé cette publication et qui la possède. Par exemple, deux jeunes de 16 ans pourraient se faire accuser criminellement de posséder ce genre de matériel à caractère sexuel, même s’ils sont en couple et qu’il n’y a qu’eux sur les photos. Pour ce qui est des sextos écrits, certaines nuances peuvent être accordées si les deux personnes sont dans une relation qui respecte la loi sur le consentement sexuel. Dans ce genre de situation, il n’y aurait pas systématiquement d’accusations portées, tout dépendrait des risques et du contexte.

 

Comment réagir?

  • Avoir une discussion avec le jeune sur les conséquences des sextos.
  • S’informer sur le contexte qui entoure cette pratique.
  • Sensibiliser le jeune au fait que tout matériel numérique et virtuel peut vite devenir hors de contrôle et se retrouver là où nous ne le voulons pas. Par exemple, une photo envoyée par un cellulaire peut être partagée sur les réseaux sociaux et se retrouver sur Internet très rapidement, sans que nous le sachions.
  • Encadrer l’utilisation des appareils électroniques (ordinateur, cellulaire, tablette, etc.) en limitant les heures d’utilisation. Nous pouvons également nous permettre de demander, voire, dans certains cas, d’exiger que les appareils électroniques ne soient pas permis dans les lieux d’intimité du jeune à l’heure du coucher, ou demander les mots de passe par exemple. Ces moyens sont possibles selon l’âge et le développement psychologique du jeune.
  • Informer l’enfant des conséquences et de l’aspect légal des sextos, lui exposer nos craintes et encadrer l’utilisation des nouvelles technologies selon sa maturité et son développement personnel.